La ville d'Albert s'est d'abord appelée sous la forme Incra en 860, Enchra en 1214, Incra en 1219, on trouve aussi Encra et Anchora, puis Ancre en 1265, Encre jusqu'au XVIIe siècle.
Albèrte ou aussi Inque qui s'est aussi maintenu en picard.
Dans le rôle des fieffés de l'abbaye Saint-Pierre de Corbie, datant du début du XIIIe siècle, la ville est nommée Ekrembacis, ce qui signifie la rivière d'Encre.
Jusqu'au XVIIe siècle, elle se nomma Encre puis Ancre lorsque Concino Concini, favori de la reine Marie de Médicis, devint marquis d'Encre. Il signait « Marquis d'Ancre » et prit le titre de maréchal d'Ancre, nom sous lequel il est connu dans l'histoire, lorsqu'il devint maréchal de France.
Après la chute de Concini en 1617, la seigneurie d'Ancre fut donné à Charles d'Albert de Luynes, favori de Louis XIII, et cheville ouvrière de l'assassinat de Concini. Charles d'Albert de Luynes obtint du roi que la commune d'Ancre prît le nom d’Albert en 1620. Le toponyme Albert pourrait venir des Alberti, une famille florentine.
Histoire
Préhistoire
Un tumulus connu sous le nom de Minon Castel, situé à proximité d'Albert, en venant d'AmiensNote, tend à prouver l'existence d'une occupation humaine du site d'Albert, à l'époque néolithique.
Haut Moyen Âge, Encre sort de l’anonymat
En 1840, Un groupe de tombes fut découvert dans le cimetière communal durant des travaux effectués pour agrandir le sol de l'église, mais ne donna lieu à aucune observation archéologique. Lors de la construction de la basilique, au niveau du clocher et du portail, Émile Comte, assisté de Charles Joseph Pinsard, fouilla une quinzaine de tombes en 1894. Plus d'une dizaine d'objets : bassin et anses en bronze, deux céramiques, deux lances, un poignard et des couteaux en fer, un collier en fil de cuivre et des perles de fer, deux fragments de coffret furent datés des VIe et VIIe siècle, d'autres objets isolés de même période ont été découverts dans le cimetière.
Première Guerre mondiale, Albert anéantie
1914-1918 : Albert fut l'enjeu de terribles combats pendant la Première Guerre mondiale.
La statue miraculeuse
Selon une tradition immémoriale, un berger qui gardait son troupeau de moutons dans les environs immédiats d'Albert, constata, un jour, que ses brebis broutaient toujours au même endroit. Avec sa houlette, il fouilla le sol et découvrit une statue de la Vierge Marie avec l'enfant Jésus dans les bras. Cette statue « miraculeuse » prit le nom de Notre-Dame de Brebières.
Une chapelle fut construite sous le vocable de Notre-Dame-des-Champs pour abriter la statue. Elle devint le lieu d'un important pèlerinage qui reçut la visite du roi Saint-Louis au XIIIe siècle, de Vincent de Paul en 1617 et de Fénelon…
Seconde Guerre mondiale, la Résistance albertine
1939-1945, Seconde Guerre mondiale. Le 17 mai 1940, le maire d'Albert Sainte-Marie Verrier reçut de la préfecture, par téléphone, l'ordre de repli qui devait se faire avec les moyens du bord. La maternité était évacuée par autocar vers Beauvais le jour même, l'hospice le lendemain par wagon à bestiaux vers Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise. Le 20 mai, les Allemands de la 1re Panzerdivision occupèrent Albert.
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